Je n'étais pas allée dormir cette nuit, non j'étais partie à la recherche d'une fleur. La belle de nuit. Une fleur qui montre son beau visage uniquement la nuit. J'adore cette fleur plus que toute les autres plantes et une fois par semaine j'avais l'habitude de partir à la recherche de cette petite rareté. J'avais déjà parcouru les terres plusieurs fois et je savais parfaitement où en trouver. Il y en avait un peu partout mais durant cette soirée d'automne je voulais aller voir en terres sauvages. Le ciel était couvert il faisait frisquet et en plus de ça la nuit était bien avancée. Je savais que pour une femelle ayant ses chaleurs, partir en terres extérieurs n'était pas conseillé, mais tant pis je voulais aller voir mes fleurs.
Je traversais les terres jusqu'aux ruines ancestrales. Étant myope et plongée dans le noir je ne voyais vraiment rien, c'est pourquoi je ne savais pas que je mettais trompée de route, ainsi je partais en directions des terres Hurlevents... par contre mon odorat plus développé était au aguets. Je reniflais partout, une légère odeur m'attira de l'autre côté des ruines. Ici devant moi se trouvait une entrée. Une lueur jaune en sortait, j'avançais. Curieuse et toujours aussi naïve je découvris une profonde entrée fortement éclairée. Je décidai donc d'entrer, je fis quelques pas avant de me retrouver nez à nez avec une petite lanterne. Sûrement les loups éclairaient leurs lieux de lanternes la nuit.
Je n'y fit pas plus attention et continuais ma visite. Un chemin se séparait en deux, je pris à droite. Je heurtai un mur et décidai, sonnée, de repartir en arrière. Je retournais ainsi jusqu'à l'entrée. Je repassai devant la lanterne... Mais attendez, elle n'était plus là ! Oh non, voilà que j'ai encore réussi à me perdre ! Seule, et dans le noir total. Je pouvais seulement distinguer la lueur de mon glow. Après m'être ramassée une bonne dizaine de murs je m'assis . Des larmes chaudes commençaient à couler le long de mon visage.J'en ai marre ! Marre de ne rien voir à part le bout de mon nez violacé ! En plus de cela plus je devenais vieille plus ma vue diminuait. J'aurais bien aimé avoir des lunettes ... mais j'ai trop honte. Honte du regard des autres loups et tigres. Déjà que la plupart d'entre eux se moquaient de mon pelage; alors imaginez si j'avais des lunettes ? ... Tout le clan m’appellerait "la léoparde binoclarde" et je ne pourrais pas le supporter